Visite guidée de la maison écologique parfaite

En France les bâtiments engloutissent 43% de l’énergie consommée, et génèrent 23% des émissions de gaz à effet de serre selon l’Ademe. Depuis 2013, pour chaque construction neuve, il est obligatoire de limiter la dépense d’énergie à 50 kWh par mètre carré et par an (en moyenne car ce seuil varie selon les régions), soit trois fois moins que la norme précédente. Quid des maisons passives, voire à énergie positive (qui produisent davantage d’énergie qu’elles n’en consomment) ? Très performantes, elles coûtent encore 40% de plus qu’une construction classique. Néanmoins, entre les aides et les économies réalisées, elles deviennent de plus en plus compétitives.

L’isolation

Des matériaux naturels et nécessitant peu d’énergie pour leur fabrication et leur transport isolent la toiture (30% des déperditions de chaleur), les murs, les planchers. Le chanvre est facile à poser, la ouate de cellulose plus économique. Si vous avez le moindre doute sur le matériau à utiliser hésiter pas à faire appel aux conseils d’un professionnel de l’isolation comme Habitat Breton.

Isolation des murs

Ils sont épais et fabriqués en matériaux à forte inertie thermique (brique, pierre, béton). Autres options : le mur en paille à ossature bois, bon marché, isolant et qui offre une bonne résistance au feu ; un matériau à changement de phase comme la paraffine, qui se liquéfie quand il fait chaud et se solidifie en restituant la chaleur quand il fait froid. Et même un mur d’algues vertes (comme dans une maison intelligente à Hambourg), qui produisent du biogaz transformé en chaleur et en électricité.

Isolation par la toiture

Le toit végétalisé (avec un petit potager) contribue à et apporte de la fraîcheur en été. Ce type de toiture retient 50 à 80% de l’eau de pluie, ce qui en laisse moins pour d’autres usages.

Isolation par les vitres

Le triple vitrage, plus coûteux et plus efficace que le double, se justifie sur la façade nord et sous des climats rigoureux. Pour les autres fenêtres, double vitrage, rempli d’argon (un gaz isolant), suffit souvent. Un système de ventilation (VMC) s’impose pour éviter les moisissures.

Les énergies

Un puits canadien

L’air extérieur, circulant dans un tube enterré à 2 m de profondeur, est réchauffé ou refroidi par le sol, dont la température est plus fraîche que l’air en été, plus chaude en hiver. À la saison froide, le puits canadien diminue les besoins en chauffage sans consommer d’électricité. L’été il rafraîchit l’ensemble de la maison.

Chauffage

Le plancher chauffant, dans lequel circule de l’eau, est relié à toute forme de production d’énergie : pompe à chaleur, capteurs thermiques, chaudières à bois.

Pompe à chaleur

La pompe à chaleur prélève des calories dans l’air, dans l’eau (puits, nappe) ou dans le sol, et les redistribue dans un plancher chauffant, par exemple.

Panneaux solaires

Les dalles photovoltaïques permettent de produire de l’électricité pour sa propre consommation ou de la vendre au réseau. Pour l’eau chaude des capteurs thermiques recueille la chaleur des rayons du soleil qui réchauffe un fluide acheminé vers un ballon, sur le toit ou dans la maison.

Éolienne

L’installation d’une petite éolienne se justifie surtout pour les maisons isolées, non raccordés au réseau électrique. Ce système est en effet moins rentable et plus coûteux que des panneaux photovoltaïques.

Eaux de pluie

La récupération des eaux de pluie permet d’éviter les inondations en cas d’orage. Elles servent à arroser le jardin et peuvent alimenter les toilettes.

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