Avec l’augmentation du prix de l’électricité, l’autoconsommation a pris de l’ampleur ces dernières années. Toutefois, le public ne sait toujours pas quoi choisir entre l’autoconsommation individuelle et collective. Si c’est votre cas, je vous explique dans ce guide la différence entre ces deux formules.
Sommaire
Les différences entre l’autoconsommation individuelle et collective
L’autoconsommation individuelle consiste en réalité à consommer toute ou partie de l’électricité que l’on produit grâce aux panneaux solaires. L’autoconsommation ne devient collective que lorsque des parties se constituent en personne morale pour produire de l’énergie. L’objectif derrière ce rassemblement, c’est de bénéficier d’un taux d’autoconsommation plus élevé que celui de l’autoconsommation individuelle. Dans ce contexte, la consommation d’énergie est mutualisée entre les différentes parties. Pour mettre en place une telle opération, les parties peuvent former :
- une coopérative locale,
- une copropriété,
- un établissement scolaire,
- un commerce,
- une association,
- un lotissement.
Une chose est sûre, les avantages de choisir l’autoconsommation collective ou individuelle sont nombreux.
Les avantages de ces 2 méthodes d’autoconsommation
En matière d’autoconsommation collective, la distance entre les partenaires ne doit pas excéder les 2 km. Il faut également qu’ils aient chacun un compteur communicant Linky. L’énergie électrique est souvent répartie en fonction des besoins des parties. Le gestionnaire de réseau contrôle la production d’électricité afin de calculer la quote-part de kWh qui revient à chaque participant. Tout est fait, conformément à la convention d’autoconsommation. Cela permet d’éviter le gaspillage énergétique.
Lorsqu’une personne ne consomme pas l’énergie produite, elle est automatiquement consommée par une autre personne. L’autre avantage, c’est que la convention d’autoconsommation prévoit la gestion du surplus d’électricité. Le surplus peut être réinjecté dans le réseau ou revendu afin de permettre au participant de gagner des revenus passifs. Dans le cas de l’autoconsommation individuelle cependant, la loi a prévu une obligation d’achat pour la vente de surplus. Ce qui signifie que le surplus d’énergie peut être racheté par un fournisseur historique comme l’EDF (entre 6 et 10 centimes d’euros/kW).
L’autre point intéressant avec cette formule, c’est que vous ne partagez pas votre énergie électrique avec d’autres parties. Vous êtes l’unique consommateur. De plus, l’État a mis en place des aides financières pour les installations ≤ 500 kWc. Cette aide à l’autoconsommation comprend : les tarifs de rachat du surplus et une prime à l’investissement. Ceci étant, vous pouvez opter pour l’autoconsommation individuelle sans craindre pour vos poches. Cette méthode vous offre aussi la possibilité de revendre votre énergie à un prix juste et garanti pendant 20 ans.
Les difficultés liées à chaque méthode d’autoconsommation
Le problème fondamental avec l’autoconsommation collective, c’est qu’il n’y a pas d’aide financière. Or, ce projet représente un investissement très lourd (entre 8 000 et 10 000 €) qui nécessite la mobilisation de plusieurs ressources. Au niveau de l’autoconsommation individuelle par contre, si votre installation à une puissance de 100 kWc, vous pouvez bénéficier d’une prime de 10 000 €. L’État vous fera un versement de 2 000 € pendant 5 ans.
Toutefois, vous devez veiller à ce que votre installation solaire puisse supporter la puissance de tous vos appareils électriques. Si la puissance de votre réseau est inférieure à celui de vos équipements, il peut y avoir des baisses de tension. Quoi qu’il en soit, s’il faut choisir entre l’autoconsommation collective ou individuelle, je pense que la formule individuelle reste la meilleure option. À ce niveau, le système est performant et les avantages financiers sont énormes.
Sources :
https://www.edf.fr/collectivites/le-mag/le-mag-collectivites/strategie-energetique-territoriale/autoconsommation-les-aides-disponibles-pour-les-collectivites